JUVELIZE


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BONNEVAL Germain Fils

(1738-1815)

" Il vint au monde à Jevelize ou Juvelize. Il était l'aîné des dix enfants de la deuxième femme , Catherine Helluy.

Bonneval est né, d'après le registre de baptême de la paroisse, le 28 janvier 1738.

" Il était huilier de profession et non agriculteur ou curé. " ….

Il se maria à Madeleine Thiéry et vint s'installer à 0géviller, village qui, en 1790, devint chef-lieu d'un canton du district de Blâmont. Il y exerça la même industrie que son père, et dans sa maison, l'une des plus belles du village, on a vu pendant longtemps un matériel pour une huilerie.

C'est donc à tort qu'on lui accole en général la qualité de cultivateur. Il semble avoir été considéré dans le village, à cause de son " bien ", et il devint " maire de la seigneurie " qui appartenait pour lors, avec Ceintrey, Voinémont et Pulligny, au prince de Salm.

Le 3 juin 1781, il perdit sa femme, âgée de 44 ans (1), et ne tarda pas à se remarier à Marie-Anne-Ursule Magnier.

L'assemblée du bailliage de Lunéville (2) l'envoya, le 27 mars 1789, avec Blampain, avocat à Rambervillers, Charles Regneault, avocat, Brunel, ancien notaire, demeurant à Magnières, à l'assemblée de réduction de Nancy, qui devait choisir les députés du tiers aux états généraux.

Le 6 juin 1790, il fut élu membre de l'administration départementale par 361 voix sur 465 votants, pour y représenter le district de Blâmont.

Le 3 septembre 1791, il fut choisi comme huitième député de la Meurthe à la Législative.

Il eut de la peine à être élu; successivement il avait échoué pour le sixième et septième poste contre Crousse et Cunin ; il ne fut élu au huitième qu'au troisième tour de scrutin, par 220 voix sur 379 votants contre Lachasse : c'était la lutte du district de Blâmont contre celui de Vézelise.

Il ne prit jamais la parole à l'Assemblée législative ; néanmoins il fut réélu cinquième député de la Meurthe à la Convention, au troisième tour de scrutin par 415 voix contre 185 données à Charles Regnault, ex-constituant et président du tribunal de Blâmont. II devait représenter parmi les députés du département l'élément rural.

Il fut l'un des trois régicides de la députation de la Meurthe. Il vota oui pour la culpabilité, non sur la ratification de la peine par le peuple, et lorsqu'on vota pour la peine, il dit simplement, à l'appel nominal du 16 janvier 1793 " Je vote pour la mort ".

Bonneval n'était pas orateur.

Il repoussa aussi le sursis à l'exécution du châtiment. Bonneval rentra ensuite dans l'ombre; il ne fit partie d'aucun comité et, ne fut jamais envoyé par la Convention en mission.

En fructidor an III, il déclara qu'il avait 58 ans, qu'il était marié, père de deux enfants (3). II ne réussit point à être élu au Corps législatif. L'assemblée électorale de la Meurthe de l'an IV le repoussa, et il ne fut pas davantage choisi par les conventionnels réélus, pour compléter la liste des deux tiers. Il rentra dans la vie privée et se retira à Ogéviller.

Sous l'Empire, il fut nommé maire de cette commune et il garda ces fonctions sous la première Restauration et au début des Cent-Jours. Sa signature disparaît des registres de l'état civil après le 26 mai 1815. Il était alors très âgé et ne tarda pas à mourir à Ogéviller, le 20 novembre 1815, dans sa 78e année. Sur son acte de décès, il porte le titre d' " ancien maire ".

Il était veuf en secondes noces de Marie-Anne Magnier. Comme témoin, signa son petit-fils, Ambroise-Hippolyte Jean pierre, âgé de 26 ans, cultivateur à Blanche-Église.

On a conservé à Ogéviller le souvenir du régicide Bonneval, et l'on raconte encore sur lui quelques terrifiantes légendes.

 

 

(1) De ce mariage était née une fille, Marie-Madeleine, qui épousa, le 31 ,juillet. 1796, à Ogéviller, Nicolas Jeanpierre, fils de Nicolas-Louis Jeanpierre, laboureur à Vic, et de demoiselle Catherine Thomas, de Blanche-Eglise- La bénédiction nuptiale fut donnée par Étienne Bon-neval curé de Blanche-Eglise. Le ménage Jean-Pierre s'établit a Ogéviller, où il géra l'huilerie (retour)

 

(2) Ogéviller, qui sera plus tard rattaché au district de Blâmont, dépendait, avant 1790, du bailliage de Lunéville. (retour)

 

(3) Nous ignorons ce qu'est devenu le second enfant.(retour)

 

Crousse. ( Nicolas-Louis) -Il naquit à Dieuze en 1746

Il fit ses études de droit à l'Université protestante de Strasbourg (a), et se fit inscrire au barreau de la Cour souveraine de Nancy en juin 1768.

Il avait une propriété à Lagarde, au canton de Bourdonnay (aujourd'hui canton de Vic) ; et c'est dans ce village qu'il s'établit. Il en fut nommé maire en 1790, et le 5 juin de cette année il fut élu membre de l'administration départementale par 420 voix sur 462 votants.

Le 1er septembre 1791, l'assemblée électorale le choisit comme sixième député du département de la Meurthe à l'Assemblée législative ; il eut quelque peine à passer.

Il ne fut nommé, qu'au troisième tour de scrutin par 211 voix sur 389 votants contre Bonneval, habitant à 0géviller.

Il ne joua aucun rôle à l'assemblée ; après la dissolution de la Législative en septembre 1791, il se retira à Lagarde où il ne tarda pas à mourir, en 1793, laissant la réputation d'un homme de bien.

(a) Il fut immatriculé le 25 octobre 1766 sur le registre, général et, le registre spécial de la Faculté de droit ( il est marqué comme originaire de le la Garde, de l'Évêché de Metz ); en mai 1768, il est inscrit parmi les candidats de droit. C. KNOD, Die alten Matrikeln der Universität

[Les assemblées électorales dans le département de la Meurthe. - MICHEL, O. c., P. 122] " (retour)

 

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